OUI, ON PEUT SE RÉJOUIR DU PASSAGE À L’HYBRIDE DANS LES SPORTS MÉCANIQUES.

On a tendance à l’oublier, mais les voitures que nous conduisons tous les jours doivent beaucoup au sport mécanique. Du volant rond, imaginé en 1894 pour la course Paris-Rouen (l’une des premières de l’Histoire) aux phares antibrouillard créés en 1926 lors des 24 Heures du Mans, nombreuses sont les technologies qui sont issues du monde de la compétition automobile. D’ailleurs, ce n’est pas pour rien que la fameuse ligne droite des Hunaudières, située sur le circuit de la Sarthe, était décrétée “laboratoire national” en 1923 par les Ponts et Chaussées.

En ce qui concerne l’hybride, elle n’est pas à proprement parler née sur un circuit. Mais elle a largement bénéficié du savoir-faire des ingénieurs de course qui, en développant des transmissions électriques toujours plus efficaces, ont fait avancer la technologie à grands pas.

D’ailleurs, c’est peut-être un peu grâce à eux si vous pouvez rouler dans des voitures hybrides toujours plus sophistiquées, comme la future BMW XM, hybride rechargeable équipé d’un moteur V8. Même si, désolé, cela ne fera pas de vous un pilote professionnel pour autant…

Fabrice Lom, ancien Directeur de motorisation au sein de la FIA, résume parfaitement la nouvelle direction prises par la fédération : “L'arrivée de l’hybride est un moyen de montrer que le sport auto n’est pas indifférent aux grands problèmes de notre époque, comme l’environnement. (...) Il doit montrer le chemin”. Un chemin que prend donc BMW Group en lançant son prototype BMW M Hybrid V8. Courant dans la catégorie LMDh (Le Mans Daytona hybrid), il est le symbole de la volonté du groupe d’allier sport automobile et responsabilité environnementale.

En parlant de petit écran, l’engouement autour des sports auto n’a jamais été aussi fort. À moins d’avoir vécu dans une grotte depuis 3 ans (vous pouvez en sortir, le confinement est terminé !), vous avez forcément entendu parler de Drive to Survive, la série Netflix dédiée à la Formule 1. Vous faisiez d’ailleurs peut-être partie des 4 millions de personnes qui ont regardé la quatrième saison lors de son week-end de lancement, qui sait ? Ou alors, peut-être étiez-vous parmi les 81 millions de spectateurs en 2021 à avoir suivi les parties de sim racing, ces courses virtuelles plus vraies que nature, auxquelles ont participé les équipes BMW ?

Dans les tribunes aussi, l’engouement est bien réel. En F1, le dernier Grand Prix d’Australie a ainsi attiré un nombre record de 420 000 personnes. De son côté, l’endurance n’est pas en reste. Depuis 2012 et l’intronisation de l’hybride aux 24 Heures du Mans, l’affluence n’a fait qu’augmenter. Le record sur les cinquante dernières années a même été battu en 2016 avec pas moins de 264 000 spectateurs. Et ce n’est pas tout. En 2022, pour la première édition post-covid, 244 200 personnes se sont déplacées sur le circuit de la Sarthe, un chiffre bien au-dessus des prévisions des organisateurs qui prouve une fois de plus que l’hybride n’est donc définitivement pas un frein à l’audience… et au spectacle.